Quand j'étais petite, je ne pouvais que rêver d'être proche des chevaux – mon seul contact avec eux était au travers de mes lectures.
Nous habitions dans les grandes métropoles américaines et nous déménagions tous les ans, ou presque, du fait de la carrière militaire de mon père ; il était donc difficile - et coûteux - de rejoindre un club d'équitation pour y faire du cheval. Ma mère avait aussi très peur des chevaux ; le prétexte du coût était peut-être aussi un moyen efficace de lui épargner l'angoisse de me voir galoper, sauter des obstacles et m'engager dans d'autres activités équestres qui lui semblaient toutes extrêmement dangereuses.
La lecture de livres sur les chevaux et sur l'équitation était autorisée, par contre. C'était du temps, bien lointain maintenant, où l'internet n'existait pas, la plupart des films ne pouvaient se voir qu'au cinéma, et la télévision (pas toujours en couleur, d'ailleurs) était la seule source « multimédia » au sein du foyer familial…Je possédais la plupart des séries de romans pour jeunes filles sur les chevaux de cette époque-là, en anglais (je ne parlais pas encore français à l'époque), tels que « Black Beauty, Man o'War, Flicka, Misty of Chincoteague, National Velvet... » ainsi que quelques livres sur le matériel et la pratique de l'équitation, au moins une douzaine de livres au total.
A de rares occasions, nous visitions une école d'équitation où des enfants d'amis de mes parents participaient à des concours de saut d'obstacle, et je passais l'après-midi entier à saluer chaque cheval dans son box, humant les arômes de chevaux, de foin et de cuir. Il est arrivé, encore plus rarement, que des promeneurs à cheval passent à proximité de la maison ou d'un site de camping où nous passions nos vacances. Si j'avais la chance d'être dans les parages lors de leur passage, j'entendais le « clop-clop » musical de leurs pas et je me précipitais dehors, avec l'espoir de les apercevoir. Je sautais de joie à la vue d'une empreinte de sabot dans la terre après leur passage, examinant chaque détail de l'empreinte en imaginant la taille et l'allure du cheval qui était passé par là…je suivais avidement les courses américaines de pur-sang dans la presse aussi. Le premier cheval que j'ai admiré était Secretariat, un pur-sang américain célèbre qui a gagné les trois courses composant le mythique « Triple Crown » américain : le Kentucky Derby, le Preakness, et le Belmont. Je suivais avec enthousiasme ses victoires consécutives, découpant les articles des journaux que je gardais dans un classeur soigneusement rangé sur une étagère de ma chambre.
La punition qui m'a vraiment marquée quand j'étais petite est celle qui m'a privée de ce qui est devenu la seule et unique occasion de faire une randonnée à cheval pendant toute mon enfance. Je devais avoir 8 ou 9 ans. Nous visitions un des Parcs Nationaux de l'est des Etats-Unis, dans les Appalaches, avec une jeune cousine française qui visitait l'Amérique pour la première fois, et nous avions prévu de faire une petite balade à cheval durant l'après-midi. Je suis incapable de me souvenir ce que j'ai bien pu faire pour mériter une telle punition ; je me souviens seulement de ma grande excitation à l'idée de réaliser enfin mon rêve de monter à cheval à l'extérieur, et puis d'être punie en étant privée de cette balade. Il m'a semblée avoir pleuré pendant des heures durant, en attendant dans la voiture avec ma mère que les autres reviennent de la balade.
Revenons à l'instant présent – je possède six chevaux et je monte à cheval au moins une fois par semaine, à l'extérieur, pendant au moins 6 mois par an ; j'ai eu le privilège de travailler avec des instructeurs équins formidables et d'apprendre des choses extraordinaires grâce à eux. Au travers de leurs enseignements, j'ai découvert quelque chose qui m'a beaucoup intriguée : le fait que dans de nombreuses cultures différentes autour du monde, le cheval est souvent présenté comme un animal sacré capable de « naviguer entre deux mondes », le monde physique et le monde spirituel. Ma formation vétérinaire et scientifique associées à mon enfance plutôt athée me rendaient peu enclin à épouser ce genre de croyances – malgré cela je restais fascinée par les contes remplis de mystère et de magie tels ceux des frères Grimm, de la mythologie grecque, des mille et une nuits et autres histoires d'origine arabe…beaucoup de ces histoires décrivent des chevaux dotés de pouvoir surnaturels, portant le héros ou l'héroïne au-delà des ténèbres pour qu'ils puissent sauver un être cher qui s'y trouvait piégé…les chevaux me semblent posséder des pouvoirs magiques, même dans la « vraie vie » !
C'est cette magie du cheval que je voudrais partager avec vous, avec mon atelier en ligne où nous rencontrerons notre Cheval Médecine Légendaire, que nous peindrons ensemble ensuite.
Venez et creer avec moi vous découvrirez une approche créative extraordinaire qui s'appelle « Intentional Creativity » (« la créativité avec une intention », en anglais), développée par l'artiste Shiloh Sophia. Shiloh la décrit ainsi : « Le processus créatif est une voie du salut pour tous les êtres, pas seulement pour les artistes, parce qu'il produit un effet bénéfique sur notre corps, notre cerveau et notre façon de voir le monde. »
« Lorsque nous créons, nous accédons à une collaboration avec notre être le plus intime. Nous nous libérons de l'exil de la déconnexion que nous nous imposons au quotidien. Cet être intériur possède une boussole à nul autre pareil, qui vous permet de naviguer vers un état futur bénéfique qui vous est propre. Le seul état futur qui vous conviendra réellement est celui que vous créez ainsi. Tous les autres états futurs qui vous sont imposés sont surévalués, et souvent ancrés dans la peur. La peur et l'illusion sont des écrans de fumée mis en place par une culture de sur-consommation, destinés à nous maintenir dans un système oppressif qui n'a pas été conçu pour l'épanouissement humain. »
Au plaisir de cheminer avec vous.